samedi 6 juin 2009

dossier 7/8 : Le Parti Solidaire Francais (ex droite Socialiste)

C’est en mai 2008 que la Droite Socialiste apparaît au grand jour lors du traditionnel défilé du 1er mai. Leur existence en tant que mouvement organisé prend initialement consistance dans des modes d’apparition troubles aux partenariats déroutants : une présence remarquée au Congrès nationaliste du Renouveau français ou un appel à manifester contre la présence de l’armée israélienne lors du défilé du 14 juillet qui sera finalement interdit par la préfecture. La Droite Socialiste frappe les esprits le 8 mai dernier, en coorganisant avec les troupes de Kemi Seba un rassemblement pour le retrait des militaires français d’Afrique et d’Afghanistan. Plus que le message confus, c’est l’image donnée par le groupe qui interpelle, avec un look paramilitaire élaboré, qui dote la DS d’un apparat nostalgique plus que douteux. Boris le Lay, par ailleurs membre du MDI, semble être la cheville ouvrière du rapprochement opéré avec le MDI. La proximité idéologique sur la question « antisioniste » ne pouvait que faciliter la chose. Depuis les deux structures ne se quittent plus. La tête pensante de la DS est Thomas Werlet, porte-parole et rédacteur d’articles sur le blog de l’organisation. Ce blog est la principale source d’information sur l’idéologie du groupe : radicalement « antisioniste », la DS semble obsédée par la thèse du complot juif. Elle a depuis peu amorcé un rapprochement avec la Gauche Nationale. Forum et communiqués communs témoignent de cette proximité structurelle et idéologique. On peut considérer que la DS développe une identité politique qui se rapproche du national-socialisme. À l’instar d’une frange de l’extrême droite radicale actuelle, elle teinte ses discours d’un pseudo-altermondialisme, se revendique d’une lutte contre le capital aux relents « d’antisionisme ». Son logo n’est pas sans rappeler celui de la Légion des volontaires français (LVF). Dans les faits, la DS n’est composée que d’une trentaine de militants « paumés » fantasmant sur American History X : le groupe rassemble quelques jeunes naziskins (dont certains ont fait les frais d’une mauvaise rencontre avec des antifas à l’été 2007). Parmi ses membres figurent également des individus qui tombèrent autrefois sous le coup d’une « fatwa » de Kemi Seba ! Celui-ci les menaçait explicitement dans une vidéo consécutive à l’agression dans le métro d’enfants noirs. Nomad 88, la branche dure du groupe chargée du SO, ouvertement bonehead, est devenue célèbre fin mai 2008 en faisant la une de la presse à faits divers. Des membres de la branche ont été interpellés après avoir ouvert le feu sur un groupe de jeunes dans une cité d’Évry, ainsi que pour la détention d’armes de guerre, alarmant flics et médias sur cette nouvelle génération néonazie… Dernièrement, la DS a décidé de changer de nom et de s’appeler Parti solidaire français (PSF), clin d’œil évident au PSF des années trente, celui du colonel de La Rocque.